mardi 2 octobre 2018

JT - Episode 2 : Ça s'en va et ça revient



Le facteur a fini par me laisser seul, méditatif. Même au festival, il n’y avait personne. C’était la loose totale. Le gouvernement aurait dû me payer pour emménager ici, pas l’inverse !
Pour mon travail, je devais augmenter ma logique, et quoi de mieux pour ça que de résoudre des énigmes d’échecs. Je suis resté longtemps au parc : le temps de voir, en vrac, une biche, un serpent, un cheval sauvage, des insectes divers et variés, mais rien, strictement rien, qui ressemblait à des humains. Heureusement, mon chef m’appela.

-         - Je t’ai trouvé un collègue !
-         - Alléluia !


A nous deux, on arrivera peut-être à repeupler cette ville ! 

Le lendemain, je retournais au festival (après le travail, bien évidemment, vous croyez quoi ?). J’étais de bonne humeur, mon collègue s’avérait être très sympa. J’avais enfin rencontré ma femme de ménage (je croyais que c’était un ectoplasme), et ma première étoile de célébrité m’avait valu de croiser le regard du paparazzi la plus sexy de la ville.
En arrivant au festival, j’arborais donc un immense sourire, celui de l’homme à qui tout réussi. Finalement, ma chance a continué, puisque je rencontrais un autre personnage de chair et de sang.
L’homme m’a hélé.

- Dis, tu fais du patinage avec moi ?
- Oh, ok, pourquoi pas, je n’en ai jamais fait, mais bon ...
- Accroche-toi à moi, tu vas voir c’est facile.

Un gamin, sorti de nulle part, se mit à rigoler en nous voyant !

- Oh les amoureux, oh les amoureux !
- Fiche le camp gamin ! 


J’ai pris un peu trop confiance en moi. J’ai tenté un salto arrière double piqué sur la jambe droite … et ça a fini en plat de la mort qui tue, entraînant mon compagnon par terre au passage.

-         -  Non, mais t’as fait quoi là mec ? Ne t’avise pas de recommencer !
-         - Ah ça va hein, je me suis fait mal mine de rien avec ces bêtises.
-         - Tu veux que je t’emmène à l’hosto ?

Je l’ai regardé d’un drôle d’air. Il était peut-être vraiment là pour draguer après tout … Il avait l’air sympa, certes, mais je préfère à 100% les filles. D'ailleurs, dans cette foutue ville, il n’y en avait pas beaucoup. Je me suis senti déprimé. Je me suis relevé, ai salué mon compagnon, et suis retourné sur mon terrain, le cœur lourd. La chance était terminée. Du moins, pour aujourd’hui. 


Mine de rien, avec l’argent durement gagné ces derniers jours, j’ai enfin pu construire des murs et un toit. L’automne était arrivé, et avec lui, les premiers frimas. -1° la nuit dernière. Je l’ai échappé belle.
Evidemment, l’installation est plus que sommaire, mais j’ai pu investir dans un vrai lit, ce qui apporte un confort certain. C’est génial de voir que je progresse, et au moins, je commence à apprécier, si ce n’est la ville, au moins le terrain sur lequel je vis. Si un jour je deviens millionnaire, je pense qu’il y a la possibilité de faire une très belle maison. 



Fort d’une deuxième promotion nouvellement obtenue, j’ai décidé de faire contre mauvaise fortune bon cœur, et d’aller visiter la ville. Si je m’adaptais à mon terrain, rien ne dit que je ne pourrais pas le faire aussi avec la ville. Bien m’en a pris. J’ai rencontré la plus jolie créature que j’ai jamais vue. Arlène. Le courant est tout de suite bien passé entre nous. Son seul défaut : être un vilain paparazzi.
Enfin, non, je me trompe. En fait, son métier n’est (presque) pas un problème, en revanche, elle me parle deux minutes et se barre en courant, sans prévenir, ni dire au revoir, bien évidemment. Je ne sais pas si elle est très bien élevée en fait. Mais elle est tellement jolie que je suis prêt à (presque) tout lui pardonner. 






















Arlène est venue me voir le lendemain à mon travail. J’ai eu le souffle court, le cœur battant, et des papillons dans le ventre. Je ne sais pas si je suis en train de tomber amoureux, mais ça en a tout l’air.
A tel point que j’ai accumulé gaffe sur gaffe.

- C’est pas mal ton boulot, comme ça t’es agent de circulation ?
- Et oui, je viens d’être promu.
- Cool, je  voudrais pas être médisante, mais t’as pas l’air de rouler sur l’or.
- …
- Te vexe pas, va. T’es chou. Ça m’arrive d’envoyer des piques, c’est mon signe astrologique qui veut ça, je suis scorpion.
Je déteste les insectes, je les écrase, comme des cafards.

Evidemment, elle s’est barrée, sans rien dire. Comme d’habitude. Quoi que là, je me suis demandé si c’était pas ma faute.

EPISODE 3

EPISODE 1

1 commentaire:

  1. Il a tout de même le minimum vital dans sa maison. Elle est un peu chelou cette Arlène.

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