mardi 15 mai 2018

JT - Episode 1 : L'arrivée de Jérémy






























Bonjour tout le monde, mon nom est Jérémy. Jérémy thesecond. Drôle de nom me direz-vous. Il n’est pas forcément facile à porter je l’admets. J’ai 30 ans, et toutes mes dents. Je viens d’arriver à Starlight Shores. J’ai trouvé un magnifique terrain au bord de la mer à acheter. Mais mon côté naïf a encore frappé. J’aurais dû me méfier du prix particulièrement attractif du terrain. Seulement 1000 dollars pour …. une vue magnifique !































Largement de quoi construire une maison, et une partie de la plage qui m’appartient. Je me suis senti comme un coq en pâtes. En ne voyant que le petit bout de mon nez. Car il y avait un prix. Et pas celui du terrain. Non. Déjà, les impôts m’ont matraqué, ne me laissant que 1000 dollars pour survivre … sans maison ! Et la deuxième chose, la pire pour quelqu’un de très sociable comme moi, c’est que la ville était …. Vide !































J’ai mis un peu de temps à réaliser ce qui m’arrivait. J’allais devoir tout calculer. Et tout ranger chez moi, ou plutôt devrais-je dire sur mon terrain, moi qui était habitué à un certain confort. A peine installé, j’ai dû récupérer du courrier. Déjà, les premières taxes fondaient sur moi.  Foncière, évidemment. Impôt sur la fortune. Impôt sur la quoi ?! A cause de mon super terrain, j’étais considéré comme riche ! C’est du délire. Taxe d’habitation. Mais et ma maison ? Décidemment, cette ville était un attrape-nigaud comme j’en avais rarement vu. Et qui a plongé la tête la première ? Jérémy Thesecond évidemment.































Parce que oui, quand on a que ça pour survivre, le premier qui me dit que je suis riche se prendra un pain dans la figure. Bien que mon terrain soit magnifique, je dois bien admettre que son sol est dur et salissant. Je me suis réveillé le lendemain totalement courbaturé, et totalement déprimé. J’avais eu froid ! Et encore heureux que j’ai eu l’idée d’emménager en été, sinon, on aurait probablement retrouvé mon cadavre totalement congelé.





















Comme il a fallu parer au plus pressé, j’ai dû trouver un travail d’urgence. La police locale recrutait. Je me suis rendu à l’hôtel de ville. Tous les guichets étaient fermés, sauf un. Je me suis dirigé vers la personne à l’air revêche qui stationnait derrière son bureau.
-          - Bonjour.
-          - Si c’est pour une déclaration d’arrivée, il faut se rendre au guichet B12.
-          - Je voudrais trouver du travail.
-          - Allez au guichet D38.
Je me suis dirigé vers ce fameux guichet. Un fantôme y triait des papiers. Quoi ? Un fantôme ? Mais où est ce que je suis tombé bon sang ?
-          - Bonjour.
-          - Je voudrais trouver du travail.
-          - Avez-vous rempli le formulaire 455-18-Y ?
-          - Qu’est ce que c’est que ce formulaire ?
-          - Vous le trouverez au guichet P42.
-         
J’en suis resté coi. L’administration et moi, ça avait toujours été compliqué, mais là, ça dépassait mon entendement.































Après des heures d’attente et d’errance, on m’a finalement embauché comme stagiaire à la police. Avec un maigre salaire à la clé. Ayant eu encore un peu de temps devant moi, je me suis rendu au plus grand parc de la ville, espérant y voir du monde. Je ne survivrais pas longtemps si je devais vivre en ermite. Un grand blond me héla.
-          - Salut mc.
-          - Euh bonjour.
-          - Tsraipasceluikivientdarriverparhasard ?
-          - Pardon ?
J’étais très mal. Je ne comprenais absolument pas ce qu’il me disait.
-          - Tasunairdefamilleaveckitusais.
-          - Je vous prierais de bien vouloir me laisser tranquille.
Je me suis éloigné, tout en sentant le regard inquisiteur de l’homme sur moi. Je tournais dans le parc comme un tigre en cage espérant trouver quelqu’un d’autre.































Il n’y avait personne. Rien. Pas un rat. Juste ce fou de blond, et les deux zozos de la mairie, dont un fantôme. Je regardais le ciel désespéré. J’avais l’impression qu’on ne me voulait pas que du bien. J’étais perdu dans mes pensées quand on m’appela.
-          - Tu joues ?
J’allais sauter de joie à l’idée d’avoir enfin trouvé un compagnon, mais hélas pour moi, ce n’était que cet oiseau de malheur de facteur, qui m’apportait facture sur facture. Je n’espérais pas recevoir de courrier dans l’immédiat. J’avais écrit à ma mère, qui vivait encore dans la capitale, Riverview, mais elle était tellement lente à répondre que je ne nourrissais aucun espoir.
J’ai pris un peu de bon temps avec le facteur. Il m’avait posé quelques questions personnelles, mais je me suis contenté de dire que je travaillais dans la police.
-          - Tu sais, ici, c’est un peu spécial.
Comme si je ne m’en étais pas aperçu.

EPISODE 2

2 commentaires:

  1. Starlight Shores la ville des stars… j'ai plutôt l'impression que c'est la ville des tarés oui lol.

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