Bonjour
Ici mousse ! Mousse17, ou mousse tout court, selon les sites.
Ici, vous trouverez une partie des histoires S2/S3 que j'ai écrite il y a plusieurs années. Ayant perdu certaines de mes sauvegardes et mon logiciel web, je les rapatrie ici (parce que je n'ai pas envie de tout recommencer à zéro).
Je suis une amoureuse des sims depuis 18 ans, et le premier du nom. Je n'ai malheureusement pas pu passer au sims 4. Sur mon PC, la démo était injouable :'( .
Si, comme moi, vous aimez particulièrement les deuxième et troisième opus, alors, ici, c'est chez vous.
Je me suis remise à jouer aux sims, il est probable que je continue celles qui sont ici, et/ou que j'en rajoute d'autre. Parce qu'en plus d'aimer les sims, j'aime écrire. Je n'ai pas la prétention de savoir faire, mais je me fais plaisir, et si je peux faire plaisir à d'autres personnes, c'est tout bénef. Au vu des commentaires, ça n'a pas forcément été le cas, mais tant pis.
Pour lire dans l'ordre, vous pouvez allez voir la barre de menu au dessus ;)
N'hésitez pas à laisser un mot si vous aimez mes histoires, ça fait toujours plaisir.
Merci de votre lecture ! :)
Les sims de Mousse
vendredi 5 mai 2028
mercredi 15 juillet 2020
JJ - Episode 5 : Journée pique nique
Jean-José et Maggie avaient réussi à prendre quelques jours
de congés. Maggie était sur le point d’accoucher, et Jean-José, très stressé,
avait du mal à dormir. A tel point qu’il m’interpellait souvent. J’ai dû
hausser le ton.
- - Jean-José, va dormir, tu ne pourras pas aller au
boulot demain à ce rythme-là.
- - Mais je n’arrive pas à dormir. J’ai peur de ne
pas être un bon père.
- - Ne t’en fais pas, tu le seras.
- - En plus, j’ai des visions.
- - Des visions ? Comment ça ?
- - Je vois des extraterrestres m’envahir. Je
deviens fou je te dis.
- - Jean-José, il y a VRAIMENT un extraterrestre
dans ton jardin.
- - QUOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ???????
Les tensions avec Maggie devenaient palpables. Il faut dire
que la pauvre avait bien grossi et avait du mal à se déplacer. Et puis, elle
squattait les toilettes.
- - J’en ai marre !
- - Que t’arrive-t-il Jean-José ?
- - Ces toilettes sont toujours cassées. Maggie les
utilise beaucoup trop.
- - Ce n’est pas sa faute Jean-José. Les femmes
enceintes tu sais … Et tu ferais mieux
de l’aider un peu. Regarde-moi l’état de la machine à laver.
- - Elles ont toujours été comme ça.
- - Tu tiens une perle Jean-José. Si tu divorces, je
te renie.
- - Tu ne ferais pas ça.
- - Oh que si.
Jean-José, bon prince, avait décidé d’emmener sa douce au
centre-ville.
- - Tu as bien raison, Jean-José. Au moins, ça lui
changera les idées, elle en a bien besoin. Cependant, évite, s’il te plait, de
t’asseoir sur ce banc ?
- - Quoi ? Mais pourquoi ?
Prouuuuuttttttttt.
- - Voilà pourquoi.
- - Ces sales gamins. De la racaille !
- - Il faut bien qu’ils s’amusent !
- - Non, c’est de la dégradation de bien public.
-
- Je ne te savais pas si conservateur. Au fait
Jean-José, où est Maggie ?
- - Elle s’est fait une copine.
- - Vraiment ?
Maggie était allée trouver Rosy Welhollf.
- - Ah ma chère Maggie, je suis heureuse de trouver
une partenaire d’échec. Le club d’échec est rempli d’hystérique du genre de
Dilly Pidgin. Je la déteste cette vieille peau. Elle triche, et puis après elle
fait ouin ouin ouin, j’ai perdu.
- - Je n’ai rencontré Dilly qu’une seule fois. Je
suis allée lui réparer son téléviseur. Elle a une belle maison.
- - Ah ma pauvre, si vous saviez. Elle est sous la
coupe de sa mère, c’est évident.
- La pauvre Dilly Pidgin a dû avoir les oreilles qui sifflent
avec vous. Maggie, on bouge ?
- - Est-ce qu’on est obligé de rentrer à la maison ?
- - Non, tu es en congé maternité, tu as quartier
libre aujourd’hui.
-
J - J'ai un petit creux. Maggie, ne pourrais-tu pas
faire cuire des hot-dogs pour moi ?
- - Bien sûr mon chéri.
…
- Jean-José, ta femme est enceinte, et toi, tu pourrais tout
de même lever tes fesses du banc et te faire cuire tes hot-dogs toi-même.
- - Oh, ça va dis, tu ne vas pas me faire la morale
quand même.
- - Je suis là pour ça Jean-José, ne l’oublie pas.
- - Je ne suis pas doué pour la cuisine.
- - Je sais.
Jean José a été bien puni. Lui qui espérait éviter la carbonisation
des saucisses en a été pour ses frais.
- - Maggie est à peine plus douée que toi finalement.
- - Bah, même cramé c’est toujours des hot-dogs, et ça
remplit l’estomac.
- - C’est un point de vue.
Rosy Welhollf s’est approchée.
- - Moi aussi, ça me donne faim. Puis-je ?
Jean-José l’a regardé d’un regard noir.
- - Tu ne vas pas tous les manger Jean-José, tu peux
partager.
- - Mouais.
- Si je voulais le faire maigrir, c’est raté.
samedi 4 juillet 2020
CD - Episode 7 : Un rayon de soleil dans un ciel tout gris
Michel Glax : Il faut absolument passer la vitesse supérieure Anne ! Nous ne gagnons pas assez d'argent !
Anne : Tu m'agaces ! Essaye aussi de faire mieux, toi et ton miraculeux système.
Michel Glax : Tu as eu une riche idée de m'introniser leur comptable ! Ces imbéciles n'y voient que du feu.
Anne : Vincent Roy me fait de la peine.
Michel Glax : Tu ne t'attaches pas au moins ?
Anne : Non, non, rassure-toi …
Michel Glax : Aujourd'hui, je leur aie détourné près de quinze mille simflouz…
Anne : La banque suit jusqu'à quand ?
Michel Glax : Elle ne devrait plus tarder à ne plus suivre …
Anne : Ils seront découragés, et revendront, pour une bouchée de pain. Et tu vas racheter, une fois de plus, pour le simflouz symbolique, et tu revendras des millions à un gogo. Bénéfice record. Et sans grain de sable là dedans, car les gens auxquels tu vends sont trop bêtes pour se préoccuper de savoir si ce truc en vaut la peine.
Michel Glax : Et oui, c'est ça … Mais tu as réussi à convaincre les plus récalcitrants grâce à tes atouts. Dis-moi, quel voyage te plairait ? Martinique ? Mexique ? Thaïlande ?
Anne : Je n'y aie pas encore réfléchi …
Michel : J'ai rendez-vous en ville. Un dernier conseil Anne : détache-toi de Vincent avant qu'il ne soit trop tard.
Bobby Sunder : Ah vous me faîtes plaisir les enfants. Je suis content de vous revoir Dear Nicolas.
Amalya Sunder : Alors, que pensez-vous de mon saumon ?
Nicolas : Il est très bon. Merci pour ce repas Amalya.
Bobby : Ah, je voulais vous féliciter Nicolas.
Nicolas : La reprise d'Enter-Tronichs s'est très bien passée, c'est vrai. Mais nous n'avons pas pris énormément de risques.
Bobby : Ah ah petit cachottier ! Il est timide ma chérie, il va falloir qu'il se décoince pour te demander en mariage.
Nicolas : Nous verrons cela Bobby.
Bobby : Je suppose que vous n'allez pas tarder à faire votre demande, étant donné les évènements.
Nicolas : Si vous parlez de mon avenir financier, il est assuré, quoi qu'il m'arrive, soyez en certain.
Bobby : Vous êtes malin, vous faites semblant de ne pas comprendre.
Nicolas (fronçant les sourcils) : J'ai peur de ne pas vous suivre, en effet.
Bobby : De toutes façons, c'est heureux de voir que mon descendant aura des parents qui s'aiment, et qui surtout, auront les moyens de l'élever dignement. Pourvu que ce soit un garçon !
Nicolas (livide): Je vous demande pardon ?
Amalya : Belinda est enceinte. Elle ne vous l'avait pas dit ?
Bobby : Je vous demande pardon Nicolas, je n'avais pas réalisé qu'elle voulait vous en faire la surprise.
Nicolas (furieux) : Je suis désolé monsieur Sunder, mais il va falloir que nous rentrions.
Belinda : Honey ….
Nicolas : On en parle à la maison Bélinda.
Bobby : Pardonnez-lui, je vous en prie. Elle vous aime tellement. Ce qui arrive est entièrement de ma faute.
Nicolas : Monsieur Sunder, ne vous mettez pas martel en tête. Nous allons avoir une très sérieuse discussion avec votre fille. Et manifestement, vous en saurez très rapidement la teneur, puisqu'elle préfère vous avertir avant moi, qui suis, tout de même, le principal concerné. Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée. Bélinda, on y va.
Bélinda : Encore cinq minutes my love.
Nicolas (sèchement): J'ai dit tout de suite, ou tu rentres à pied. Au revoir Monsieur Sunder. Au revoir Mademoiselle Corben.
….
Bobby : J'aurais du me taire…
Amalya : Tu ne pouvais pas savoir qu'il n'était pas au courant.
Bobby : Mais j'ai mis ma princesse dans le pétrin …
Amalya : Elle aurait du lui dire, Bobby. Il ne veut pas de cet enfant. Et si tu veux mon avis, leur mariage est très compromis, et pire, je crains que ce ne soit la fin.
Belinda (en larmes) : Tu n'as rien dit de toute la soirée, dans la voiture, tu étais glacial … Honey…
Nicolas : Ne m'appelle plus jamais comme ça.
Belinda : Je suis vraiment désolée, je pensais que tu serais content….
Nicolas : J'en reviens pas. Tu m'avais dit que tu prenais la pilule.
Belinda : Je l'avais arrêté … depuis deux mois.
Nicolas : Pourquoi ? Pourquoi tu m'as fait ça ? T'as tout gâché Bélinda.
Bélinda : Je pensais … que tu m'épouserais si j'étais enceinte.
Nicolas : Tu vas avorter.
Bélinda : Je ne sais pas encore …
Nicolas : Ce n'était pas une question. Tu vas avorter.
Bélinda : Honey …
Nicolas (hurlant) : La ferme ! J'en ai marre tu vois. Marre de ta connerie, marre de cette vie, marre de tout, et de toi. Demain matin, tu fais tes valises et tu rentres chez ton père. Tu peux garder la chambre pour ce soir, je vais dormir sur le canapé.
Bélinda (secouée par les sanglots) : Nicolas, c'est ton bébé, ton enfant … Tu ne peux pas me demander de tuer cette vie qui grandit ….
Nicolas (glacial): Je m'en contrefous. Cette vie n'a pas de cerveau, elle ne réalise pas. Je ne reconnaîtrais pas cet enfant, que ce soit clair. Tu vois Bélinda, j'aurais peut être pu t'aimer, je t'avais autorisé à t'installer avec moi parce que je pensais sincèrement que l'amour pouvait venir. Mais on ne force pas les gens à aimer, et c'est totalement perdu pour toi, je ne pourrais jamais aimer une menteuse et une tricheuse. Si au moins tu avais eu l'honnêteté de me le dire… Sur ce, bonne nuit.
Nicolas : Devon ? How are you ? I need your help …
Devon: Hi Nick. Tu m'appelles bien tôt !
Nicolas : Je pars au boulot là. J'ai besoin d'un renseignement.
Devon : Je t'écoute.
Nicolas : Est-ce qu'on peut obliger sa copine à avorter ?
Devon : Tu plaisantes ou quoi ?
Nicolas : c'est très sérieux, je suis dans la merde.
Devon : Dans la loi du simstate, tu ne peux pas obliger à avorter. Mais si tu ne reconnais pas l'enfant, la mère n'a pas le droit d'exercer une pression quelconque. Elle assume.
Nicolas : Merci vieux.
* Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué. Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué …. *
* Votre correspondant n'est pas joignable actuellement. Veuillez renouveler votre appel ultérieurement… Votre correspondant n'est … *
* Ici je ne prends que les messages qui me supplient de retourner dans le bruit, la fumée, la clope, les boites de nuit, la civilisation quoi. Venez me chercher, par pitié, La Bussy est un patelin de ouf, c'est la mort ici ! Par pitié sauvez-moi ! *
Bip ….
Nicolas : Louise ? Je savais que vous étiez au bureau déjà. Pourriez vous, s'il vous plait, me trouver le plus de renseignements possibles sur un bled qui s'appelle La Bussy.
Vincent : Bonjour !
Vanessa : Enchantée de vous rencontrer. J'aime les chevaux. Je voudrais prendre des cours, c'est possible ?
Vincent : Evidemment ! Nous sommes très heureux d'avoir enfin une cliente !
Thibault (peu enthousiaste ) : Ouai, ouai, ca fait du boulot en plus à Karyn !
Vincent : Elle se débrouille très bien ! Clémence l'assiste merveilleusement à l'écurie !
Thibault : Je sais pas comment elle fait ! Elle bosse à l'école, et ici !
Vanessa : Clémence est quelqu'un de très courageux !
Vincent : Vous la connaissez ?
Vanessa : C'est ma meilleure amie !
Olivier (entrant dans la pièce) : Les mecs je …
Vanessa : Oh bonjour !
Thibault : Aie Joli cœur est de retour !
Vanessa : Joli cœur ?
Thibault : Ouai, Monsieur Olive a le béguin pour vous, et ça fait une semaine qu'il n'en dort plus !
Olivier (furieux) : Thibault !
Vanessa : C'est vrai ?
Olivier (rouge de honte) : Et bien ….
Olivier : Je sais pas ce qui me retient de t'étriper.
Thibault : Oh, cool mec, elle l'a plutôt bien pris ! Remercie moi plutôt ! Sans moi, tu aurais encore été en train de rêver d'elle. Sans oser lui parler. Vois le coté positif des choses. Elle t'a proposé un rendez vous ! Tu lui plais, c'est bien ça !
Olivier : Je sais pas… Ca me fait peur tu sais.
Thibault : Oh t'en fais pas, tout va bien se passer.
Olivier : Je l'espère.
Thibault (sérieux): Olive …
Olivier : Oui ?
Thibault : J'ai eu un coup de fil … du banquier.
Olivier (inquiet) : De notre banquier ?
Thibault : Oui.
Olivier : Qu'est ce qu'il voulait ?
Thibault : Savoir si on comptait remettre des fonds …
Olivier : Déjà ?
Thibault : Ouai, on dépense beaucoup plus que ce qu'on avait prévu, et nos recettes sont maigres …. Bref, il faudrait qu'on remette de l'argent quoi. Vincent n'en n'a plus.
Olivier : Thibault, je peux pas. Je ne bosse plus, et mes économies sont passées dans l'achat d'une maison pour maman.
Thibault : Je peux pas non plus. (honteux) j'ai dilapidé mes économies en fait.
Olivier : Je vois. La question que je me pose, c'est comment on va faire ?
Thibault : Déposer le bilan ?
Olivier : Vincent s'en remettra pas.
Thibault (triste) : Qu'est ce qu'on a été cons …
EPISODE 6
lundi 29 juin 2020
First Love : Episode 1
En 15 ans, La bussy et La Roche sur Bussy avaient bien
changé. Les quartiers résidentiels s’étaient fondus dans la masse des nouveaux
immeubles implantés par les promoteurs. Un collège-lycée avait fait son
apparition en plus de l’école, et un centre multi sportif aussi. Volley-ball, football, handball, basket-ball,
base-ball, natation, boxe, équitation, escalade, tennis, badminton, il n’y
avait rien à dire. Celui qui voulait faire du sport à La Bussy avait l’embarras
du choix. Les horaires des élèves avaient été aménagés, et un vaste réseau de
bus permettait de parcourir la ville en quelques minutes. La Bussy était une
ville très demandée par les familles. Notamment les familles aisées, qui y
trouvaient une qualité de vie rarement égalée ailleurs.
Avec les Roy, les Jansac et les Roux, les Franc avaient été
une des premières familles à s’y installer. Vanessa y était née, y avait
grandi, et avait vécu dans un tout petit village autour de l’église. Et
maintenant, ses trois filles y étaient également nées, mais elles avaient connu
une ville, qui devenait de plus en plus grande. La transformation de La Bussy
rendait triste Vanessa, mais à chaque fois qu’elle lançait le sujet, une vive
discussion démarrait. Juliette, la cadette, était la plus têtue.
- - Maman adorait La Bussy d’autrefois. Mais
maintenant, c’est bien mieux, disait-elle à Axelle, son aînée.
Laquelle répondait aussi sec.
- - Je me demande bien comment elle a fait pour
trouver un mec à son époque, parce que franchement, si on l’écoute, y’avait
rien à cette époque. Au moins maintenant, on a un centre commercial et des
terrains de sport.
La benjamine des Franc, Romane, était encore trop petite
pour participer à ce genre de discussions. Elle montrait déjà son indépendance
d’esprit, et dès qu’elle le pouvait sortait dans le jardin, détruire le tas de
feuille que Stanislas, le propriétaire de la maison, avait l’obligeance de
ramasser.
« Ah cette gosse, pensait-il. Si un jour je fais
brûler mon tas de feuille, il faudra que je vérifie qu’elle ne soit pas dedans
avant ! ».
La vie s’écoulait tranquillement à La Bussy, et même si
parfois on entendait parler de bandes de jeunes voyous rebelles, c’était une
vie vraiment très calme.
Nous étions arrivés, mes parents, mon frère, ma sœur et moi
quelques semaines auparavant à La Bussy. Mon père avait eu un nouveau contrat,
et avait obtenu une place d’entraîneur sportif au centre d’études et
d’entrainement de La Bussy à la fin de sa carrière. Exactement comme le père de
mon amie Alice. Je n’avais eu aucun mal à me faire des amis, contrairement à
mon frère Alexandre. Alice m’avait intégrée dans son groupe d’amis. Elle
m’avait présenté Juliette Franc et Cécile Caumet, ses deux meilleures amies.
Elles parlaient aussi à d’autres filles, comme Cathy Tessier ou Barbara Roncin.
Ce qui faisait que pas l’une d’entre nous, quelle qu’elle soit, ne se
retrouvait jamais seule. Alexandre, lui, était beaucoup plus réservé, et même
dans son club de foot, il semblait ne pas savoir se lier. Seul Paul, le frère
de Cécile, l’intéressait un peu.
Chez les grands, c’était pareil. Nos mères prenaient
régulièrement le temps de bavarder ensemble, et quand je dis bavarder, c’était
plutôt pour raconter des ragots. Il faut dire que nous habitions tous le même
quartier, et nous nous connaissions tous, même si les filles et moi ne
fréquentions pas les adolescents. Seule Juliette avait essayé, mais sa sœur
l’avait envoyé balader. Elle nous avait tous fait beaucoup rire en racontant
les mésaventures d’Axelle.
- - Je ne sais pas trop ce qu’elle veut,
disait-elle. Elle dit qu’elle veut un copain, il y a des garçons qui lui
tournent autour, parce que, faut bien dire ce qui est, ma sœur est plutôt une
jolie fille. Mais quand les garçons s’approchent trop près, elle les envoie
voir ailleurs si elle y est.
Je voyais très bien de qui elle parlait quand elle racontait
ça, mais je ne disais rien. Je ne disais rien, car à l’école, nous étions en
CM2, il y avait un garçon qui me plaisait beaucoup, mais je ne pouvais pas le
dire.
Quant à Alice, c’était peut être la moins chanceuse d’entre
nous. Son père était une ancienne gloire du base-ball, comme mon père était une
ancienne gloire du foot, mais il était vraiment très bizarre. Ses parents ne se
supportaient plus, ils n’arrêtaient pas de se disputer. Alice arrivait souvent
à l’école en pleurant, malgré le soutien de son frère, Bastien. Bastien et elle
partageait le même amour du base-ball, et Alice s’était mis en tête de suivre
ses traces. Et elle était vraiment très douée. Je l’avais déjà vu jouer, et
elle m’avait impressionnée. Malheureusement, son talent n’avait pas manqué
d’être remarqué par son père, qui avait déjà fait quelques projets pour elle.
Et les filles et moi allions découvrir plus tard que nous, ses amies, allions
en être exclues.
mercredi 24 juin 2020
Monsieur De : Episode 1 - Comberview
Comberview est une petite
bourgade campagnarde, nichée au cœur des collines du Combershire, un comté
assez éloigné de la capitale. Il fallait faire environ quatre heures de route
pour rejoindre Mansfield, la capitale, en voiture. Une grosse semaine en calèche,
pour les récalcitrants qui préféraient utiliser les moyens anciens et ne pas
céder aux sirènes de la modernité. Car Comberview était en permanence tiraillée
entre le passé et l’avenir. Les paysans s’en remettaient aux cycles de la lune
et du soleil pour leurs récoltes, ce qui leur valait parfois bien des déconvenues.
L’espérance de vie était aléatoire, la bourgeoise et la noblesse avaient des
représentants très âgés dans leur rang. Au-delà
du caractère pittoresque de Comberview, celle-ci recelait de coins plus champêtres
les uns que les autres, et ceux qui habitaient là appréciaient particulièrement
cette communion avec la nature.
Thomas Bowcroft était le prêtre
de la paroisse. Il était encore jeune, il avait tout juste atteint la quarantaine,
mais il paraissait plus vieux. La vie n’avait pas été tendre avec lui. Il était
originaire du woodland, une lande désolée, livrée aux bandits et aux pillards,
dans laquelle les autorités n’arrivaient pas à éradiquer les hordes de pirates
qui se livraient aux exactions les plus terribles. Plus jeune, il avait vu
mourir, sous ses yeux, avec son jeune frère Angus, ses parents, tués par des bandits
de grand chemin. Il avait eu à cet instant le besoin d’avoir une vie spirituelle
intense. Il s’était mis à croire en Dieu. Et tout naturellement, il avait
embrassé la carrière ecclésiastique à l’âge de 20 ans. Et dix ans plus tard, il
était venu s’installer à comberview après la mort du Père James, pour prendre
en charge la paroisse, tout en cachant soigneusement son accent des Woodlands.
Thomas Bowcroft était parti des
woodlands en laissant son jeune frère, Angus, à la charge de son oncle et de sa
tante. Le temps passant, il avait eu des nouvelles plus espacées, pour finir de
ne plus en avoir du tout. Ne pas savoir ce qu’était devenu son frère était une des
grandes douleurs de Thomas Bowcroft. Il espérait juste ne pas avoir à apprendre
sa mort brutale, car Angus était un garçon assez explosif et téméraire, et
prenait beaucoup de risques. A son arrivée à Comberview, personne ne savait d’où
cet homme taciturne venait, et il parlait très peu de son passé. Alors, Thomas
prenait sa canne de pelerin, et allait visiter toutes les fermes du comté, même
les plus isolées, et avait, petit à petit, gagné la confiance des habitants.
Impliqué dans la vie de
Comberview, Thomas Bowcroft s’était spécialisé dans la réinsertion des enfants
du village.
- Bonjour mon père.
- Rufus ! Je suis heureux de te voir. Que
deviens-tu ?
- J’ai eu mon diplôme mon père, vous savez. Je
vais partir à Mansfield. Il y aura certainement du travail pour moi.
- Une amie m’écrit souvent de Mansfield. Le
commerce a explosé. Ils cherchent de la main d’œuvre, je suis certain que tu
trouveras bien vite.
- Merci beaucoup, je n’oublie pas ce que je vous dois.
- Je ne fais que l’œuvre de dieu mon fils. Il a un
dessein pour chacun de nous.
Et Rufus était parti, et Thomas
Bowcroft avait été très fier de son protégé.
A Comberview, il y avait des grandes
familles installées depuis des siècles. Si Thomas Bowcroft se préoccupait avant
tout de ses ouailles les plus pauvres, il n’oubliait jamais de rendre également
visite aux autres, car « Dieu aime tous ses enfants » aimait-il à rappeler.
Il appréciait tout particulièrement une des plus vieilles familles du comté.
Charles de Restour était né ici, et
n’avait quitté Comberview uniquement l’espace de quelques mois, le temps de
faire son service militaire. Il était revenu de Mansfield dégouté, et avec une
femme dans ses bagages. Louise Chalumet était une roturière, mais Charles était
seul depuis bien longtemps, et surtout Louise avait le caractère souple et doux
qui lui convenait parfaitement. L’armée avait fait de Charles un homme rebelle,
et même si ses parents avaient encore été vivants, il aurait épousé Louise.
Mais Edouard de Restour était mort lorsque Charles était encore un bébé, et Chantal,
sa mère, l’avait suivi dans la tombe quelques semaines après son retour de
Mansfield. N’ayant jamais connu son père, Charles en avait souffert, et pour
compenser, il s’occupait énormément de sa fille Emilie.
Cette année-là, l’hiver avait été
particulièrement rigoureux, et le comté avait du s’appuyer sur les ressources
du comté de Mansfield pour survivre, car les recoltes avaient été deux fois
moins importantes qu’à l’accoutumé. Charles de Restour en avait eu mal au cœur pour
les paysans, et partait souvent faire le tour des fermes en compagnie de Thomas
Bowcroft, avec lequel il avait lié une forte amitié. N’ayant souvent personne
à qui parler de ses inquiétudes, Charles s’épanchait auprès de Thomas.
- Louise est alitée, elle est de constitution
fragile, je ne sais pas si elle supportera une deuxième grossesse.
- Ayez confiance en dieu, Charles. S’il veut que
cet enfant vive, il vivra.
- J’aimerais avoir votre foi. Je l’ai perdu en
faisant mon service militaire. Et avec les incidents avec les gens du Nord et du
woodland.
Thomas tressaillit. Cela faisait
tellement longtemps qu’il n’avait plus entendu parler du woodland que le comté
était devenu comme un comté imaginaire pour lui.
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Introduction Episode 1 Episode 2 Episode 3 Episode 4 Episode 5
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Episode 1 Episode 2 Episode 3 Episode 4 Episode 5 Episode 6 Episode 7
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Bonjour tout le monde, mon nom est Jérémy. Jérémy thesecond. Drôle de nom me direz-vous. Il n’est pas forcém...