lundi 25 mai 2020

JJ - Episode 4 : Une nouvelle vie






Après moultes tergiversations, un beau mariage (dont j’ai perdu les photos), un gros bug qui m’a obligée à déménager Jean-José, nous le retrouvons dans un charmant bungalow des hauts de Twinplouc, marié, et sur le point de devenir père de famille. 
- Bonjour Jean-José, comment vas-tu ?
- Toi, je ne te parle plus. Tu as perdu les photos de mon mariage.
- Oh, ça va. Je te présente mes excuses.
- Je n’en veux pas. Tu m’excuseras mais là, je suis très occupé.
- Que fais-tu ?
- Je lis. Un polichinelle dans le tiroir. Je sais à peine comment on fait les bébés, alors les élever …
- Ok, Jean-José. Je te laisse dans ce cas.




Jean José est en congé paternité. Maggie et lui étaient ravis de leur nouvelle maison, certes modeste, mais fonctionnelle. Et pourtant, dieu sait qu’il n’était pas convaincu au départ.
-Tu es sûre de toi ?
- Oui, d’ailleurs, j’adorerais avoir la même maison.
- Oui, mais tous ces bambous devant la fenêtre.
- C’est vrai, j’ai peut-être abusé. Tu n’aimes pas Jean-José ?
- Oh, moi, tu sais, la nature. Ce n’est pas trop mon truc. Et tu n’as pas laissé la place pour un parking.
- Tu sais quoi Jean-José ? Tu devrais aller au boulot à vélo, ça ne pourra pas te faire de mal.

Il a mal pris ma réflexion et est retourné bouder à l’intérieur de la maison.
- Dois-je te rappeler Jean-José, que je suis tenue de respecter un budget aussi ? 








Maggie a été bien plus sympa avec moi. Décidemment, tu as vraiment beaucoup, beaucoup de chance Jean-José.
- Ne t’en fais pas. La maison est bien mieux que celle d’avant, et surtout, il n’y a plus de fantômes pour tout casser.
- Maggie, je sais que je peux compter sur toi pour tout réparer.
- Parlons des toilettes. Tu sais comme moi que Jean-José est un gros cochon.
- A qui le dis-tu.
- Il ne relève jamais la lunette des toilettes quand il fait pipi.
- C’est bien vrai.
- Aussi j’ai envisagé d’apporter aux toilettes l’amélioration nettoyage automatique, comme ça, la bonne ne passera pas son temps à passer derrière mon mari.
- Tu as entièrement raison. Fais donc ça.








Chez les Foulecan Philibert, les choses ne s’arrangent pas forcément. Josyane se laisse aller, à tel point que Brian a semble-t-il honte d’elle.
- Qu’en penses-tu toi, Jean-José ?
- Moi ? Oh, ben pas grand-chose …
- Il est vrai que ce n’est pas dans ton habitude.
Il est retourné dans sa maison, vexé. Qu’est ce qu’il est susceptible ma parole !





J’aurais aimé ne pas avoir à le taquiner, puisque je l’aime bien mon petit Jean-José, mais quand je le compare à son frère, qui grimpe les échelons de la carrière du mal avec une facilité déconcertante, je me pose bien la question de savoir ce que je peux lui trouver à lui.
- Simple, me dit-il un jour. J’ai un regard de chien battu qui te fait fondre instantanément.
- Ce n’est pas faux Jean-José. Ce n’est pas faux du tout. 








Pendant quelques jours, j’ai du prendre soin de Maggie. Elle était très souvent malade la pauvre.
- Oh, j’en peux plus. J’en ai marre de cette grossesse. Promets-moi que tu ne m’en feras faire qu’un hein ?
- Vu ton âge Maggie, il est peu probable que tu en aies un deuxième.
- Ah ouf.
- Et si ça peut te rassurer, moi-même j’ai été très malade. Pendant les 3 premiers mois.
- Trois mois ? Oooohhhh, je vais me sentir mal.
Et Maggie s’est retrouvé évanouie sur le sol.
- Allez, debout, si tu es fatiguée, il faut aller au lit. Et moi c’était trois mois humains, pas trois mois sims.
- Ouf, heureusement que tu es là pour me rappeler ce détail.
- Oui, en effet. Heureusement.



mardi 19 mai 2020

CD - Episode 6 : Des hommes et des sentiments





Anne : Vincent, quelle merveilleuse soirée nous avons passé ensemble !
Vincent : Anne, vous êtes… vous êtes très belle. Et très douce …

Anne : Au fait Vincent, pendant que j'y pense. Vous cherchez toujours un expert comptable n'est ce pas ?

Vincent : Oui. Mes amis et moi ne sommes pas de très bons gestionnaires.

Anne : J'en ai un très bon à vous présenter. Un ami. Il s'appelle Michel Glax. Il a travaillé comme expert comptable à la direction financière d'Alliance Incorporation. Il n'a pas supporté la pression là-bas et est venu s'installer ici. Il cherche à se constituer sa clientèle. En attendant, il m'aide à l'agence. Cela vous intéresserait-il ?
Vincent : Bien sur ! Vous nous enlevez une sacrée épine du pied Anne, je vous remercie vivement.
Anne (riant) : Attendez un peu avant de me remercier !
Vincent : Je n'en reviens pas que vous soyez si gentille.
Anne : Si vous le dites !
Vincent : Est ce … Est ce que l'on se reverra ?
Anne : Bien sur ! Vous m'êtes fort sympathique Vincent, j'ai beaucoup de plaisir à passer des soirées en votre compagnie.




Olivier : Salut Vincent. Tu fais quoi là ?
Vincent : J'attendais le facteur …
Thibault : Qui est passé, manifestement. C'est quoi ce truc là ?
Vincent : Une lettre d'Anne.
Thibault : Et voilà, cupidon chéri d'amour a transpercé le cœur de Vincent. Olive, ça pue cette affaire là. Je le sens mal, je le sens mal, je le sens très mal.
Olivier : Vincent, tu es sur qu'elle est sincère ?
Vincent : Les gars, des fois je me demande si vous êtes vraiment mes potes. Vous devriez être content pour moi non ? Au lieu de ça, vous essayez de me séparer d'elle.
Thibault : T'es amoureux mon pote ?
Vincent : Oui ! Je crois que oui !
Olivier : Désolé Vincent, on voulait pas te vexer. Mais juste, fais attention à toi …
Thibault : Ouai, parce que quand même, qu'une meuf soit amoureuse de toi, hein, c'est un peu extraordinaire !
Olivier : N'en rajoute pas.
Vincent (fâché) : T'insinues quoi là ? Que je suis tellement naze que j'aurais jamais de petite amie ? Sale con ! Tu craches ton venin toute la journée sur Nicolas, mais toi, tu vaux pas mieux ! Tu me rabâches toute la journée que je ne suis qu'une buse, et qu'aucune fille n'aurait voulu de moi ! Merde alors !
Olivier : T'énerves pas Vincent !
Vincent : Les gars, vous pouvez revenir d'où vous venez ! J'ai pas besoin de vous si c'est pour me faire ça ! 





Thibault : Bonne idée de faire ce petit repas pour détendre l'atmosphère Olive. T'es le meilleur !
Olivier : Et toi, tu as encore trop parlé tout à l'heure.

Thibault : Je sais, je sais …

Olivier : C'est parce qu'il a des soucis d'argent qu'il réagit comme cela.

Thibault : T'inquiète Olive, je lui en veux pas.
Vanessa : Excusez-moi messieurs, savez vous dans quel rayon se trouve les petits pois ?
Olivier (rouge comme une tomate) : ….
Thibault : Oui, juste derrière vous.
Olivier : …
Thibault : Olive ? Tu te sens bien ?
Olivier : …
Thibault : Olivier ??? Allô ?
Olivier: Tu as vu comme … comme elle était belle ?
Thibault : Ouai, pas mal, et alors ?
Olivier : Tu ne la trouves pas mignonne ?
Thibault : Quelconque.
Olivier : Non … elle était … belle.
Thibault : Oh, je t'en prie Olive, me dis pas que t'as eu un coup de foudre ! (le regardant) Si ? Oh c'est pas vrai ! Merde alors ! 




Thibault (sifflant) : Et ben … L'averse est passée … Et … Oh Karyn !
Karyn : Bonjour Monsieur Jansac !
Thibault : Appelez-moi Thibault. Vous allez au centre ?
Karyn : Oui, entre deux gouttes d'eau !
Thibault : C'est vrai que le ciel est devenu tout gris. Comment se passent vos leçons ? Vous êtes heureuse au centre ?
Karyn : Je ne vous remercierais jamais assez de m'avoir laissé ma chance !
Thibault : Oui, bien sur. En tant que gestionnaire du centre, j'ai tout de suite vu que vous aviez des possibilités, et que vous étiez fort jolie.
Karyn (riant) : Vous m'avez assez fait comprendre que je vous plaisais !
Thibault : Evidemment, j'ai toujours trouvé que les Blacks avaient le plus beau cul du monde !
Karyn : Monsieur Jansac.
Thibault : Thibault, je vous ais dit. Vous écoutez ce qu'on vous dit parfois ou pas du tout ? Appelez-moi Tib' comme mes potes. Vous allez devenir ma potesse, et plus si affinités.
Karyn : Je ne suis pas sure de vouloir ?
Thibault : Comment ça, vous ne voulez pas ? Non, mais oh ! Vous avez vu ma gueule d'ange ? Je suis poursuivi par les ardeurs de mes fans ! Vous n'imaginez pas la chance que ça représente chérie. Je suis un beau mec, bon amant. Sautez sur l'occasion. Ou sur moi, si vous préférez !
Karyn : Allez, c'est bon. Vous avez un ego surdimensionné. Je ne vous supporte plus Monsieur Jansac. Vous avez de la chance que j'ai besoin de travailler. 





Olivier : Je suis inquiet pour Vincent.
Thibault : Moi aussi si tu veux tout savoir.
Olivier : On peut parler sérieusement ?
Thibault : Je suis toujours sérieux.
Olivier : Non, tu ne l'es jamais.
Thibault : Ok, ok … On est inquiets tous les deux, et je crois qu'on a de quoi l'être.
Olivier : Oui. J'ai regardé ses comptes. J'y connais rien, mais je crains qu'on soit endetté.
Thibault : Merde. C'est si grave que ça ?
Olivier : J'en sais rien. J'ai pas pu voir beaucoup de choses. Glax, l'expert comptable, est vite rentré et a tout caché.
Thibault : Il est louche ce type.
Olivier : Très. Mais Vincent est dans son histoire d'amour, je n'ose rien lui dire.
Thibault : En attendant, il gère plus rien.
Olivier : Non, et nous on ne peut pas, l'autre a main mise sur tout.
Thibault : Je vais te dire un truc très con. Il me manque.
Olivier : Moi aussi.
Thibault : Pourquoi ?
Olivier : Il aurait été là, il nous aurait dit de nous battre pour faire vivre ce club. C'était un meneur, il était énergique et nous aurait motivés. Et toi ?
Thibault : C'est un enfoiré. C'est un con. C'est un salaud. Il nous a oublié. Mais il est doué. Et moi, il me manque parce qu'il nous aurait rassurés. Parce que s'il avait été ici, il aurait su quoi dire et quoi faire. C'est un enfoiré drôlement talentueux, et son talent me manque. 





Laure : Salut Frangin.
Nicolas : Laure. De retour ?
Laure : Ça fait deux mois qu'on ne t'a pas vu à la maison. Je suis obligée de venir te voir.
Nicolas : Je sais, j'ai pas eu le temps.
Laure : Jolie Piscine.
Nicolas : Viens te baigner.
Laure : J'enfile un maillot et je te rejoins.
Nicolas : Alors quoi de neuf ?
Laure : La routine. Metro, boulot, dodo. Je cherche un appart en ville, mais j'en trouve pas qui me plaise.
Nicolas : Tu cherches un studio ?
Laure : Un deux pièces. Je sais que je suis pauvre, mais pas à ce point. En attendant, je crèche chez les parents. Avec Arnaud. Qui a quitté sa copine.
Nicolas : Merde, je savais pas. Elle était bien Claire.
Laure : C'est vrai que c'était la belle sœur que j'appréciais le plus. Comme on dit, les meilleurs partent en premier.
Nicolas : Quelle mouche l'a piqué ?
Laure : Elle voulait se marier, et pas lui. Au lieu de faire un effort, il l'a plaqué. Et toi, t'es allergique au mariage ?
Nicolas : Je sais pas …





Laure : C'est vraiment une question que je me pose …
Nicolas : Laquelle ?
Laure : Et bien, finalement, on a de bons exemples devant nous n'est ce pas. Nos parents ont plus de trente ans de mariage, et ils s'aiment toujours. Alors que nous on galère comme des malades pour essayer de se construire une vie, et on y arrive pas.
Nicolas : Ça me manque pas de pas être amoureux.
Laure : Je sais pas quel plaisir tu prends à vivre avec une fille pour qui tu ressens rien.
Nicolas : Elle est mignonne, elle me tient compagnie …
Laure : C'est un bon faire valoir hein ? Pourquoi ne pas avoir pris un chat ou un chien dans ce cas ? Si c'est uniquement pour avoir une compagnie ?
Nicolas : Parce que, même si je suis pas amoureux, je l'apprécie, même si elle m'agace très souvent.
Laure : Bon, et elle est où Belinda ? pourquoi est ce qu'elle ne vient pas prendre le soleil avec nous ?
Nicolas : Elle prend un bain, avec un masque sur le visage. Le truc anti sexy au possible.
Laure : Evidemment. Soigner sa peau est plus important que voir sa belle sœur.
Nicolas : Dis pas ça. Elle sera ravie de te rencontrer.
Laure : Sans façons, depuis le temps qu'elle m'évite, moi, je n'ai plus envie de la voir. 




EPISODE 5

EPISODE 7

jeudi 14 mai 2020

FL - Episodes

Episode 1

MD - Episodes

Episode 1

RC - Episodes

Episode 1

YM - Episodes

Episodes de Young Montsimpa

RT : Episode 6 - Le comte Laurent Fernand


Quelques semaines plus tard, je m'amusais avec mon télescope à observer le comportement étrange d'une certaine partie de la population de Daisy City. J'évitais de trop fatiguer Irène, enceinte jusqu'aux yeux, et qui faisait très attention au bébé qu'elle portait, aussi, je passais mon temps libre à l'extérieur, profitant du grand soleil d'été qui brillait. Elle est venue me voir à ce moment pour me parler de Jeanne.
- Tu sais Robert, je ne t'ai pas dit la vérité à propos de Jeanne.
- Comment ça ?
- Je t'ai dit qu'elle ne m'avait rien dit, et … c'est faux
- Pourquoi me l'as-tu caché ?
- Je ne voulais pas t'inquiéter. Excuse-moi, je me sens si mal maintenant.
- Ce n'est pas grave. Dis-moi donc ce qui te tracasse.
- Elle sait qui l'a suivi l'autre jour.
- C'est vrai ?
- Oui. Il s'agirait d'un comte. Laurent Fernand.
- Un comte ? Ca existe encore ces trucs là ?
- Ici oui. On ne dirait pas comme ça, mais il y a pas mal d'anachronismes et de non-sens. Toi, tu ne le sais pas, mais moi, ça fait maintenant 8 ans que je suis ici et je commence à connaître. Bref. Elle a été suivie par ce monsieur, qui est un buveur de sang. Mais mieux encore. Ce Laurent est en contact avec les dimensions différentes qui sont en parallèle à notre ancien monde. Il paraît qu'il peut nous expliquer comment et pourquoi nous sommes ici. Mais la difficulté est de le convaincre. Plusieurs sims du monde normal ont déjà atterri ici à Daisy City. Ils sont morts pour la plupart, mais aucun n'a jamais su le fin mot de l'histoire.
Laurent Fernand a plusieurs « hommes de main » qui travaillent pour lui. Ils ont fait peur à Jeanne pour qu'elle se taise, et qu'elle ne remette plus les pieds au quartier général du compte, la boîte de nuit le repaire du vampire. Et surtout, elle ne voulait pas qu'elle te revoie. Ils craignaient qu'elle parle je suppose.
- Mince alors ! Tu m'en bouches un coin.

Et voilà, j'étais épaté, ébahi. Rassuré parce que si Jeanne refusait de me voir ce n'était pas à cause de moi. Mais inquiet, parce que ce comte Laurent Fernand avait l'air d'être un sinistre personnage.




Les jours suivants ne devaient pas me permettre de réfléchir à ce que m'avait avoué Irène. Je n'avais toujours pas de nouvelles de Jeanne, mais je ne m'en inquiétais plus. J'étais très occupé au boulot, Michel et son collègue me donnaient milles et une choses à faire. Et c'est très fier que je suis rentré un soir, claironnant sur tous les toits que j'avais eu une promotion, et une bonne prime. Cette prime servit immédiatement à faire une petite chambre pour le bébé que nous attendions. Choisir la décoration, le lit pour bébé, la table à langer, m'obligea à aller en ville presque tous les soirs pour préparer sa venue, laissant Irène se reposer tranquillement à la maison. Elle regardait tous les catalogues qu'elle trouvait mettant des croix devant les articles qui lui semblait nécessaire pour la bonne éducation de notre enfant. Et moi, je prenais la voiture, et revenait les bras chargés de jouets, vêtements et autre pot pour enfant.



J'étais à la cuisine en train de préparer un merveilleux chili-con-carne fait avec amour quand j'ai entendu des hurlements terrifiants dans la chambre.
- Robert, à l'aide, je suis en train d'accoucher !

Apeuré, je n'ai pas bougé, je me sentais au bord des larmes. J'entendais mon Irène souffrir, et je ne pouvais rien faire. Jamais il ne me serait venu à l'idée de l'emmener à la clinique !

- Robert ! Je perds les eaux !

J'avais mal pour elle. Le temps de reprendre mes esprits, j'ai couru dans la chambre et ce que j'ai vu me fit fondre mon petit cœur. Ma tendre et douce épouse tenant un petit être dans ses bras, la chair de ma chair. « C'est une fille » me dit-elle de son ton le plus doux.

- Elle s'appellera Marguerite.
- C'est merveilleux. C'est un très joli nom pour une très jolie petite fille.
- Regarde, elle te sourit.
- Qu'est ce qu'elle est jolie ! Elle a ta couleur de peau et tes yeux !
- Elle a ta couleur de cheveux !
- Je peux la prendre ?
- Evidemment, prends la, et câline là !

Ça m'a fait tout bizarre. J'étais père maintenant, j'avais des responsabilités, il ne fallait pas faillir à sa tache !




Plus les journées passaient, et plus j'étais gaga de ma fille. Elle me menait par le bout du nez cette filoute, et je lui pardonnais tout même, même les renvois sur mon beau pull tout neuf. Dès que je rentrais du boulot, il me fallait chercher ma fille. J'avais besoin de la voir, c'était viscéral. Rien ni personne, et surtout pas cette imbécile de nounou n'allait rompre mon lien avec elle. Irène tentait bien parfois de me raisonner.
- Laisse moi profiter un peu de Marguerite, Robert, tu es sans arrêt avec elle.
- Mais … c'est ma fille !
- Oui, mais c'est la mienne aussi !
- J'ai envie de la voir !
- Moi aussi ! Et laisse la nounou faire un peu son travail !
- Elle n'y connaît rien en bébé !
- Et toi plus qu'elle peut être ?
- Non, mais je prends plus soin de Marguerite, c'est ma fille !
- Tu sais, on devrait passer plus de temps ensemble !
- Mais on en passe !
- Pas assez … Ou alors, faire un autre bébé … Chacun le nôtre !
- On essaye ?
- On essaye !



J'étais devenu presque exclusif avec ma fille. Je me levais pour lui donner le biberon à chaque fois qu'elle pleurait. Il n'y avait que lorsque je n'étais pas là qu'Irène s'occupait de Marguerite, ou lorsque j'étais vraiment fatigué. Avec le recul, je me rends compte que je la monopolisais, et que je la gâtais vraiment trop. Mais sur le moment, j'étais tellement heureux de l'avoir dans mes bras que je ne pensais à rien d'autre. Ma fille était bien, grandissait bien, mangeait bien, n'avait aucun problème de santé et c'était la seule chose importante.
- Tu devrais la laisser par terre tu sais Robert. Ca lui ferait du bien.
- Tu es folle ? Elle va prendre froid ! Hors de question !
- Mais c'est pour son caractère, il sera plus souple !
- Elle a bon caractère ! Regarde comme elle mange bien, elle ne recrache jamais ! Elle est trop gentille la fifille à son papa !
- Robert, je m'inquiète !
- Pourquoi ?
- Si nous avons un autre enfant, seras-tu aussi présent avec le deuxième que tu l'es avec Marguerite ?
- Bien sur ! Ce ne seront rien d'autres que mes enfants !


Je ne comprenais pas l'inquiétude d'Irène. Je pensais qu'elle se faisait beaucoup de soucis pour rien.



Quelques jours plus tard, Irène remis le sujet de nos origines sur le tapis.
- J'ai envie d'aller voir ce comte.
- Tu rigoles ? Il est dangereux ! Il a traumatisé Jeanne ! Laisse le tranquille !
- Tu n'as plus envie de savoir pour ton ancienne vie ?
- Non. Non. Je suis heureux ici.
- Mais moi, j'ai besoin d'avoir des nouvelles de ma famille !
- Mais c'est nous ta famille ! Marguerite, et moi !
- Oui, mais mes parents, mes sœurs …
- Irène, je t'en supplie, n'y vas pas. Dieu seul sait ce qu'il est capable de faire !
- Il peut m'apprendre des choses.
- Ou te faire du mal.
- Me donner des indices.
- Te donner des frayeurs.
- Me dire comment rentrer en contact avec eux.
- Te dire que ton père est vraiment mort.
- Il le sait certainement !
- C'est sûrement lui qui a fait passer l'annonce dans le journal !
- Oh, oui ! Je dois y aller !
- Non, je n'ai pas envie de te perdre.


Malgré tous mes efforts pour la dissuader, Irène n'y tenait plus. Elle se rendit dès le lendemain en ville, rencontrer Laurent Fernand.
- Bonjour Irène Thefirst.
- Euh … Bonjour …. Monsieur …
- Fernand. Comte Laurent Fernand.
- Oh … c'est vous ….
- J'ai appris que vous me cherchiez.
- En effet … je …. Je …. Je . …
- Que vous arrive t il ? vous avez peur ? Je ne vais pas vous manger HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH
- Je …. Rien ! Au revoir Monsieur Fernand.

Quand Irène est rentré, elle était paniquée.
- Robert, je l'ai vu …. Il . … Il ….. Il est affreux ! Il avait du sang sur la bouche !
- Je t'avais dit de ne pas y aller !
- Je voulais savoir …. Apprendre …. Quelque chose …
- Qu'as tu appris ? Rien ! Sauf à avoir peur ! Ça te servira de leçon !
- Tu es dur !
- Oui, mais parce que je t'aime !
- Pardonne moi. Je ne veux plus jamais le revoir ce type.
- Sage décision.

EPISODE 5

EPISODE 7

mercredi 13 mai 2020

PF : Episode 4 - La joie de faire le mal



Philibert s’était montré particulièrement entreprenant avec Josyane. Bien que réticente au départ, Josyane ne savait jamais vraiment sur quel pied danser avec Philibert, et devant l’insistance de son mari, elle céda. Ce qu’elle ne savait pas, la pauvrette, était que bien entendu, Philibert avait remplacé sa pilule de contraception par des granules d’homéopathie. Toujours amoureuse de son mari, malgré son vilain caractère, elle se laissa séduire et entraîner sous la douche, pour un moment vraiment caliente dont la pauvre Josyane n’avait pas l’habitude. Mais elle en profita, et lui aussi, parce qu’après tout, tirer un petit coup de temps en temps ne pouvait que permettre d’entretenir la tuyauterie. Les câlins avaient été si sauvages que Philibert et Josyane avaient cassé la douche. C’était Bryan, pour sa douche mensuelle, qui s’en aperçut le premier.
-   - Pappaaaaaaaaaa s’était-il mis à hurler.
-   - Quoi ? Qu’est ce que tu veux morveux ?
-   - La douche, elle est cassééééeeeeeee …
-   - Ben tu prends la serpillère et tu éponges, espèce d’idiot.

Et Bryan, qui était tout de même un peu idiot, ne dit rien, et épongea la flaque. 


Si Philibert continuait à tourmenter son entourage, Madison, elle, prenait exemple sur lui. Si Bryan appréciait sa petite sœur, Madison n’avait que du mépris pour lui, exactement comme son père. Et chaque fois que Bryan avait faim, elle adorait l’empêcher de se restaurer en s’installant devant le frigo. Et le pauvre Bryan, qui ressemblait beaucoup à sa mère, attendait que sa sœur veuille bien aller ailleurs.
-  - Madison, est ce que tu veux bien me laisser accéder au frigidaire, s’il te plaît ?
Car Bryan avait une capacité extraordinaire, il restait toujours poli avec sa sœur.
-   - Va te faire voir nigaud.
Ce qui n’était pas vraiment le cas de Madison.
-   - Pourquoi m’appelles-tu nigaud ?
-   - A ton avis imbécile ?
-   - Ce n’est pas très gentil.
-   - Puisque manifestement, tu ne l’as pas remarqué, nous ne sommes pas gentils dans notre famille. Regarde papa, c’est l’empereur du mal, et c’est génial. 




Madison était la petite fille dont Philibert rêvait depuis toujours. Moche, mais les chiens ne font pas des chats, désagréable, et surtout, son vrai trésor était qu’elle était méchante. Irrémédiablement méchante. Josyane voyait bien que sa fille était sur une mauvaise pente, mais elle était définitivement trop faible pour l’empêcher de couler.
Un des petits plaisirs de Madison était de harceler la conductrice du bus scolaire. Cassie Bryce, de son prénom, avait un métier qu’elle n’aimait pas. Elle qui détestait les enfants mais adorait les bus ne l’avait choisi que pour ces tas de ferailles à quatres roues. Et elle aimait beaucoup la couleur jaune. Bien sûr, il lui fallait supporter les chiards qui allaient à l’école, mais la plupart du temps, les élèves ne lui adressaient pas la parole, alors, ça allait bien à Cassie.
Ils la laissaient tranquille, tous, sauf une. Madison. Madison adorait parler à Cassie, parce que Madison voyait bien que ça embêtait Cassie. Elle s’asseyait systématiquement au premier rang, laissant ses camarades faire la java au fond. Au départ, Madison s’était contentée de l’observer pour finir par très vite se rendre compte que Cassie n’aimait pas les enfants.




Au départ, Madison avait bien tenté d’enrôler son frère.
-   - Hey, Bryan, ça te tenterait de foutre un peu le merdier dans le bus scolaire ?
Tenté au départ, Bryan avait un peu réfléchi. Pendant longtemps. Le temps que ses neurones se connectent. Puis il avait été découragé.
-        Mais que va dire maman ?
Car oui, l’opinion de sa mère était très importante pour lui. Madison n’avait pas pu s’empêcher de rire.
-        Mais qu’est ce que tu crois qu’elle va dire ? Maman s’en fiche. De toutes façons, c’est papa qui décide.
Sous l’impulsion de sa sœur, Bryan avait bien tenté de mettre le feu dans le bus, mais il s’était vite lassé de ce jeu qu’il ne trouvait vraiment pas marrant. Il était bien plus préoccupé de savoir qui allait gagner la prochaine saison de « Les sims sous le soleil de mexico ».


Philibert, de son côté, tentait déjà d’éduquer Synthia. Il la prenait régulièrement dans ses bras pour lui montrer de quelle façon il s’y prenait pour faire tourner le monde en bourrique.

-   - Regarde ma jolie, disait-il à voix basse, pour ne pas se faire repérer, ni de la factrice, qui était une nouvelle venue dans le quartier, ni de Josyane, qui ne manquerait pas de lui faire des récriminations.
Patty Hantz, la nouvelle distributrice de courrier et de colis, s’approchait du domicile des Foulecan. A pas de loup, il s’était approché d’elle, sans se faire remarquer, pour lui décocher un joli « oooouuuuhhhh » des familles qui la fit sursauter à au moins cinq mètres du sol.
-    - Joli coup, mon Fifi, se murmura-t-il à son intention.
Patty était furieuse.
-   - Non mais qu’est ce qui vous prend espèce de malade ?
-   - Oohhh mais faut pas qu’elle se fâche la frangine !
-   - Qui êtes-vous vous ?
-  - Vous avez l’honneur de parler avec la célébrité du quartier : Philibert Foulecan himself.
-    - Je ne vous connais pas.
A ces mots, Philibert faillit s’étrangler. Ainsi donc, il y avait encore des gens qui ne connaissaient pas sa réputation dans le quartier. Par quel miracle était-ce possible ? 



L’astuce de Philibert avait parfaitement fonctionné. Josyane était enceinte une nouvelle fois, à son grand désespoir. Et au grand désespoir de Bryan, qui passait et repassait derrière sa mère. S’il parvenait à ne prendre qu’une douche par mois, il fallait quand même aller aux toilettes, et les nausées de Josyane le dégoûtait. Et comme il ne pouvait ni compter sur son père, ni sur sa sœur, étant donné que ces deux là se réjouissaient du malheur semé, pour nettoyer, il s’y collait. Il pestait, car il est vrai qu’il était tout sauf agréable de passer derrière Josyane. Mais pour une fois, il ne trouvait pas la chose trop difficile, et était presque prêt à faire le ménage dans toute la maison plutôt que faire ses devoirs. Et au moins, quand il nettoyait, à défaut de le faire sur lui, sa mère le laissait regarder la télé après autant de temps qu’il le voulait, et ça, il trouvait ça génial.

EPISODE 3


EPISODE 5