Après moultes tergiversations, un beau mariage (dont j’ai
perdu les photos), un gros bug qui m’a obligée à déménager Jean-José, nous le
retrouvons dans un charmant bungalow des hauts de Twinplouc, marié, et sur le
point de devenir père de famille.
- Bonjour Jean-José, comment vas-tu ?
- Toi, je ne te parle plus. Tu as perdu les photos
de mon mariage.
- Oh, ça va. Je te présente mes excuses.
- Je n’en veux pas. Tu m’excuseras mais là, je
suis très occupé.
- Que fais-tu ?
- Je lis. Un polichinelle dans le tiroir. Je sais
à peine comment on fait les bébés, alors les élever …
- Ok, Jean-José. Je te laisse dans ce cas.
Jean José est en congé paternité. Maggie et lui étaient ravis
de leur nouvelle maison, certes modeste, mais fonctionnelle. Et pourtant, dieu
sait qu’il n’était pas convaincu au départ.
-Tu es sûre de toi ?
- Oui, d’ailleurs, j’adorerais avoir la même
maison.
- Oui, mais tous ces bambous devant la fenêtre.
- C’est vrai, j’ai peut-être abusé. Tu n’aimes pas
Jean-José ?
- Oh, moi, tu sais, la nature. Ce n’est pas trop
mon truc. Et tu n’as pas laissé la place pour un parking.
- Tu sais quoi Jean-José ? Tu devrais aller
au boulot à vélo, ça ne pourra pas te faire de mal.
Il a mal pris ma réflexion et est retourné bouder à l’intérieur
de la maison.
- Dois-je te rappeler Jean-José, que je suis tenue
de respecter un budget aussi ?
Maggie a été bien plus sympa avec moi. Décidemment, tu as
vraiment beaucoup, beaucoup de chance Jean-José.
- Ne t’en fais pas. La maison est bien mieux que
celle d’avant, et surtout, il n’y a plus de fantômes pour tout casser.
- Maggie, je sais que je peux compter sur toi pour
tout réparer.
- Parlons des toilettes. Tu sais comme moi que
Jean-José est un gros cochon.
- A qui le dis-tu.
- Il ne relève jamais la lunette des toilettes
quand il fait pipi.
- C’est bien vrai.
- Aussi j’ai envisagé d’apporter aux toilettes l’amélioration
nettoyage automatique, comme ça, la bonne ne passera pas son temps à passer
derrière mon mari.
- Tu as entièrement raison. Fais donc ça.
Chez les Foulecan Philibert, les choses ne s’arrangent pas
forcément. Josyane se laisse aller, à tel point que Brian a semble-t-il honte d’elle.
- Qu’en penses-tu toi, Jean-José ?
- Moi ? Oh, ben pas grand-chose …
- Il est vrai que ce n’est pas dans ton habitude.
Il est retourné dans sa maison, vexé. Qu’est ce qu’il est
susceptible ma parole !
J’aurais aimé ne pas avoir à le taquiner, puisque je l’aime
bien mon petit Jean-José, mais quand je le compare à son frère, qui grimpe les
échelons de la carrière du mal avec une facilité déconcertante, je me pose bien
la question de savoir ce que je peux lui trouver à lui.
- Simple, me dit-il un jour. J’ai un regard de
chien battu qui te fait fondre instantanément.
- Ce n’est pas faux Jean-José. Ce n’est pas faux
du tout.
Pendant quelques jours, j’ai du prendre soin de Maggie. Elle
était très souvent malade la pauvre.
- Oh, j’en peux plus. J’en ai marre de cette grossesse.
Promets-moi que tu ne m’en feras faire qu’un hein ?
- Vu ton âge Maggie, il est peu probable que tu en
aies un deuxième.
- Ah ouf.
- Et si ça peut te rassurer, moi-même j’ai été très
malade. Pendant les 3 premiers mois.
- Trois mois ? Oooohhhh, je vais me sentir
mal.
Et Maggie s’est retrouvé évanouie sur le sol.
- Allez, debout, si tu es fatiguée, il faut aller
au lit. Et moi c’était trois mois humains, pas trois mois sims.
- Ouf, heureusement que tu es là pour me rappeler ce
détail.
- Oui, en effet. Heureusement.
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