Quand Philibert est rentré, Josyane a failli se sentir mal.
- Philibert, où étais tu ?
- Ben, il a bien fallu que je trouve du boulot grognasse.
- Et alors ?
- Alors tu me les brises Josyane ! Je travaille, de le
savoir devrait te suffire !
Mais la pauvre Josyane avait vraiment besoin (et envie) de
savoir où il était allé. C'est à contrecœur que Philibert lui avoua.
- Mais Philibert, chez les gangsters !
- Ben oui, chez les gangsters, ils paient plus que tout le
monde !
- Mais la police va te mettre en prison !
- Mais tu crois que j'y aie pas pensé imbécile !
Philibert hurlait presque.
- Mais moi, je suis pas une espèce de trouillarde qui
n'oserait pas mettre la patate qui lui sert de nez dehors !
Pauvre Josyane, chaque jour, son malotru de mari lui faisait
sentir qu'elle n'était ni belle, ni jolie.
Et après, on s'étonne
qu'ils soient séparés chez Jean-José.
Philibert était très énervé, après toute sa famille. Surtout
que dans sa chambre, Madisonneuuuh hurlait.
- Va me faire taire cette braillarde, j'ai la tête qui va
exploser avec ses cris de putois.
La pauvre Josyane se coltinait toujours le sale boulot, de
consoler les gosses quand ils pleuraient, changer les couches (je ne touche pas
ces sacs à merde moi disait Philibert), leur donner à manger, les amuser
(parfois seulement). Et en plus, elle devait faire le ménage, les lits, ranger
la maison, faire les repas. Et même en faisant tout ça, Philibert n'était
jamais, mais au grand jamais, content. Et la pauvre Josyane avait dû trouver du
travail, car il n'était pas question, en plus, que Josyane reste sans rien
faire à la maison.
- Nan, parce que le feuilleton la clinique des trois
docteurs, ça suffit hein, avait-il asséné.
Et il avait une autre raison, une excellente raison à ses
yeux pour que sa femme ne reste pas chez eux.
- Parce que tu comprends, avait il dit à son frère, si je
peux emmerder les autres en leur envoyant cette défrisée du cortex, ça sera pas
plus mal.
Pauvre Josyane ! Quelle vie !
Le téléphone sonna et Philibert répondit. C'était son frère.
- Tu tombes bien toi.
- Comment tu vas ?
- J'me sens comme un sapin sans épine. J'ai pu piquer
personne aujourd'hui.
Excepté la pauvre
Josyane, Philibert. Mais Josyane, c'est un détail hein ...
- J'voulais t'annoncer un truc.
- Quoi ?
- J'ai rencontré quelqu'un.
Alors là, Philibert est tombé des nues. S'il y avait bien un
truc auquel il ne croyait absolument pas, c'était bien que Jean José sorte avec
quelqu'un.
Et je dois bien avouer
que moi non plus !
Et s'il y a bien un truc qu'il ne pouvait pas faire, c'était
de lui dire qu'il était content pour lui.
- Engrosse-la et quitte-la !
- Hein ?!
Comme d'habitude, tout en subtilité.
Sadie ... Sadique ?
Bref, ce n'était donc pas un mensonge ! Jean-José a vraiment
quelqu'un, aussi surprenant que cela paraisse ! Et il n'y a pas que chez
Philibert que ça a fait jaser !
Sadie a dû essuyer bien des commentaires !
- Non, mais Sadie, tu ne vas quand même pas sortir avec lui
!
- Non, mais Sadie, tu as vu sa tronche de cake !
- Non, mais Sadie, il ressemble à un rat qui serait passé
sous les roues d'une voiture !
- Non, mais Sadie, il n'a pas l'air bien intelligent en plus
...
- Non, mais Sadie, il n'est ni beau, ni riche, ni gentil, ni
intelligent !
- Non, mais Sadie, tu lui trouves quoi en fait ?
Il faut croire que l'interdit, c'est vraiment quelque chose
de stimulant, car non seulement Jean-José et Sadie n'ont pas rompu, mais cela a
renforcé leur relation. Et la question que tout le monde se pose "est ce
que ça va durer" n'a toujours pas de réponse ...
Et moi, je me demande
ce qui ne va pas chez moi pour que je n'arrive pas à caser Jean-José, il y
arrive très bien tout seul !
Et oui, quand l'amour est là, tout va, quand l'amour est là,
tout va, quand l'amour est là tout va (sur l'air d'astérix XD).
Josyane avait attendu que Philibert file au boulot. Les
mioches braillaient toujours, mais elle s’en fichait. La pauvre avait caché son
test de grossesse. Si Philibert tombait dessus, il allait rentrer dans une rage
folle. Et Josyane avait très peur des colères de son mari. Il cassait tout, les
assiettes en premier. Elle allait avoir
un congé maternité, mais c’était des promotions de moins, et ça non plus,
Philibert n’aimerait pas. Mais elle était tout de même contente. Elle aimait
les bébés, et en voulait d’autre. S’il le fallait, elle tiendrait tête à son
mari.
Episode 1
J'ai hâte de voir la réaction de son mari quand il va découvrir qu'elle est enceinte.
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