jeudi 17 mai 2018

PF - Episode 1 : La première journée de Philibert Foulecan




















La petite famille étant installée, plus ou moins confortablement, il s'est agit de trouver du travail. La pauvre Josyane avait d'abord émis le souhait de travailler au Spa. Cela a donné lieu à une scène mémorable, pour tous ceux qui étaient présents.

- Madame, que puis-je pour vous ?
- Où pourrais-je déposer un CV ?
- Alors, je suis désolée, mais pour postuler comme cobaye, il faut vous adresser à l'hôpital.
- J'aurais aimé travailler comme esthéticienne ...
- Ca ne va pas être possible là. Il n'y a pas de cabinet médical à proximité immédiate, d'ici que les clientes fassent une crise cardiaque en vous voyant ...

C'est fort vexée que Josyane est sortie du SPA. Elle décrocha immédiatement son téléphone pour joindre Philibert.

- Ils m'ont refoulé !
- Mais non ma grosse ! T'en fais pas, t'en trouveras, du boulot ...
- Et toi ?
- Moi ? Mais j'y travaille figure-toi.





















Et effectivement, Philibert était en pleine réflexion quand Josyane a appelé.

- 'Tain, va falloir que j'me mette à bosser. On est fichtrement sur la paille. Mais ch'sais pas quoi faire. J'sais rien faire. Et pis, fréquenter ces abrutis qui vivent à côté merci bien.

Les cris de ses enfants interrompirent ses pensées, d'un haut niveau philosophique, il faut bien l'avouer.

Papa, Brian m'a piqué mes jouets !
- Ah la ferme Madisonne, t'as qu'a lui foutre un coup là où je pense à ton merdeux de frère !

Et oui, Philibert est d'une classe folle, bel homme, distingué, raffiné, avec un vocabulaire soutenu, et surtout, surtout, un mari et un père exemplaire.
Mine de rien, la dispute lui avait donné une idée. 


- Ah mais dis donc la naine, tu m'as donné une idée ! Voilà la carrière qu'il me faut !

Aussitôt dit, aussitôt fait, Josyane rentrée, il prit ses cliques et ses claques, son fils dans les bras, et il se dirigea vers le repaire de brigands. 





















"Regarde Brian, ça c'est l'endroit où va travailler papa, il est beau hein ! Promets moi un truc fiston, tu suivras mes traces hein ?"

- Qui êtes vous ?
- On m'parle pas sur ce ton mec !

Evidemment, on ne parle pas non plus sur ce ton au type qui allait s'avérer être son futur patron. 

- Foutez le dehors !
- Arrêtez d'hurler pecnot ! J'suis là pour bosser moi ! Je suis le mal en personne !
- Tu vas arrêter tes fadaises, dégage je te dis ! Le mal c'est moi !

Oui, bon, il n'y en avait pas un pour relever le niveau. Et c'est après s'être traités de tous les noms d'oiseaux, que Philibert, atteint physiquement par la poigne des mafiosos, s'est incliné, et a, quand même, proposé ses services. Le Boss, Tony Lemalotru, a cédé. 

- Il est tellement con qu'il pourrait nous rendre des services.

Ou pas Tony. Tu ne sais pas à quoi tu t'engages en l'embauchant. Passons. 

- C'est qui ce gosse ?
- Une de tes futures recrues.

Tony eût un sourire. 

- Ah oui ?

Et voilà, Philibert avait vendu Brian (enfin, son avenir en tout cas).





















Philibert avait été bien amoché par Loulou l'Andouille et Dédé Aime les Maccabées. Il pestait corps et âmes. 

- Ah il m'a bien eu ce salaud ...

Ah oui, Philibert, mais en s'adressant à Tony Le malotru de cette façon, il ne fallait pas t'attendre à un traitement de faveur.

- Ah Brian, on rentre ! Ah mais merde, j'vois plus rien ! Ah le con ! Et ma jolie figure, non mais !

Euh, jolie figure, il ne faudrait pas exagérer quand même. 

- Nom d'un chien, j'ai quand même réussi à culbuter la Josyane.

Certes, mais on ne peut pas dire que ce soit une réussite esthétique non plus. 

- Oh la ferme ! Allez Brian, viens dans les bras de papa, on s'tire. D'ailleurs, y'a pire que moi !

Oui, y'a pire, en la personne de Jean-José, mais il y a aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux ...  La carrière professionnelle de Philibert commençait donc de façon légèrement chaotique, mais ça ne l'avait contrarié que sur le moment. 





















D'ailleurs la carrière de Josyane le préoccupait nettement plus.

- Toujours pas au boulot la feignasse ?

Josyane pleurnichait toujours, ce qui avait le don d'exaspérer Philibert. Déjà qu'il était légèrement en colère ...

- Ahhhhh mais qui m'a collé cette gourde ?

C'est toi, mais on ne le relèvera pas non plus. D'ailleurs, si on devait relever toutes tes incohérences, dans 10 ans, on y serait encore.

- Tu vas te trouver un job, vite fait, bien fait.
- Bien fait ?
- Pour ta poire oui. J'm'en fous qu'les gens y te trouvent bonne ... ou pas. Tu vas bosser, j'aime pas les faignants.





Et la journée de Philibert avait été tellement mauvaise, qu'il décida d'aller rendre visite aux voisins. Enfin, rendre visite ... 
Qu'est ce que tu fais, Philibert ? 

- Ahhhhhhh on m'a vu ! Foutez le camp les rats !

Ah, la gentillesse des Foulecan m'étonnera toujours. Toujours est-il que notre bon, notre généreux, notre roi de la pose et du standing, la superstar Philibert Foulecan avait le nez dans la poubelle de son voisin. Il marmonnait : 

- 'Tain, si je pouvais trouver un truc bien compromettant sur eux, ca serait le top de l'éclate.
- Genre quoi ?
- Genre Mario y trompe Cathy avec Victoria, ou mieux, avec Victor, comme ça ferait un bon scandale tout ça !

Evidemment, il rentré bredouille, excepté qu'il était couvert d'ordures. Sans blague ? 

Et comme ca l'avait rendu furieux (encore ? oui, encore), il s'est vengé sur la poubelle. 

- Saleté de poubelle, saleté de poubelle ...

Il en était encore à s'acharner tant et tant, que le voisin a, évidemment, fini par sortir de chez lui.

- Foutez le camp vous ! Qu'est ce que vous faites à ma poubelle ??
- Il va arrêtez de beugler comme un putois le PD là ?
- C'est moi que vous traitez de PD ?

Evidemment, comme vous l'aurez compris, Philibert allait se faire beaucoup, beaucoup, d'amis. Heureusement qu'il avait encore sa Josyane, qui, chose extrêmement surprenante, l'aimait encore beaucoup. Mais avait-elle le choix seulement ? 


3 commentaires:

  1. Il n'a pas peur de choper je ne sais quoi en fouillant dans les poubelles ..

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  2. Ils sont vraiment étranges ces deux là.

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  3. J'suis morte de rire, c'est vraiment une famille de trolls comme ceux d'internet .

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