dimanche 6 mai 2018

RTF - Episode 1 : L'installation






















Salut tout le monde ! Je m'appelle Robert Thefirst et je viens d'arriver dans une contrée déserte. Pour y faire quoi ? Je vous le demande voyez-vous ! Car … Il m'est arrivé une étrange aventure. Mais je vais tout d'abord vous resituer le contexte. Je suis un enfant de la DDASS. Je n'ai jamais connu mes parents, et ma mère a eu la fichtre bonne idée de m'abandonner à la naissance. C'est sur, vu comme ça, je pars avec un handicap dans la vie … M'enfin … Vous imaginez ? Si un jour j'ai des enfants ? Je ne connais même pas mon patrimoine génétique ! Je n'ose pas imaginer avoir un bébé avec un pif d'éléphant, ou pire …
Cela dit, ma mère a du bien choisir mon père, ou l'inverse, parce qu'avouez, je suis plutôt pas mal comme garçon non ? Tout cela n'a pas empêché mon ascension sociale. Ambitieux j'étais, ambitieux je suis, ambitieux je serais. Et toujours curieux de tout. Normal pour une aspiration connaissance. Bref, passons. J'avais un trouvé un super boulot de directeur commercial à Sim Town. J'avais acheté un loft en plein centre ville ou je recevais mes innombrables conquêtes. La belle vie quoi.

Et puis un soir …. Un soir où j'avais énormément de boulot, un orage épouvantable a éclaté sur la ville. Suite à une panne de courant, j'ai du rentrer chez moi. Mais je n'y voyais pas à deux mètres, les essuie-glaces de la voiture étaient totalement inefficaces. J'ai fait des kilomètres sans savoir où j'allais. Je ne reconnaissais plus rien. Je me souviens à un moment avoir franchi une espèce de rideau d'eau. Et ça a été de pire en pire. J'ai fini par trouver un endroit où garer la voiture et attendre. J'ai dormi dans ma voiture. Lorsque je me suis réveillé le lendemain, j'étais en pleine cambrousse. J'ai repris la voiture, et j'ai roulé. Impossible de savoir où j'allais. J'ai finalement trouvé une station service, et ai demandé mon chemin. Le garagiste, aimable comme une porte de prison, m'a répondu :

« Zetes à Old Town mon gars. Prenez la route et allez toujours tout droit. Zallez tomber sur Daisy City.
- Et la direction de Sim Town, c'est par où ?
- Sim quoi ? Ch'connais pas mon gars. Chai même pas dans l'pays pour sur. Zetes pas un peu tombé sur la tête ? »






























J'ai continué, j'ai roulé, roulé, toujours tout droit, toujours plus loin. J'ai fini par arriver à Daisy City. Arrivé là bas, j'ai désespérément essayé de trouver la piste de Sim Town. Rien à faire. Personne ne connaissait, tout le monde me prenait pour un fou. Et ce qui était le plus drôle (sic), c'est que la route ne menait nulle part. A force de rouler toujours tout droit, j'ai fini par repasser devant la station service. Une fois, deux fois, dix fois. J'ai fini par me rendre à l'évidence, j'étais coincé dans ce patelin de nulle part. L'atmosphère ne me plaisait pas plus que ça, et puis, j'y aie vu des trucs bizarres. Des gens qui roulaient en carriole, des vampires, des bohémiennes. De quoi donner des frissons.






























Malheureusement, impossible de sortir d'ici. J'allais devoir vivre ici quoiqu'il arrive, que ça me plaise ou non. J'ai du vendre ma superbe voiture pour acheter un … terrain. Evidemment, parce qu'ils ne vendaient pas de maison toute prête ici. Avec le peu d'argent qu'il me restait (parce qu'en plus, ils n'avaient pas de petit terrain pour homme célibataire), j'ai pu me faire construire quatre murs, et meubler plus que simplement cette unique pièce. Au moins, j'avais le strict minimum pour survivre. Ca me changeait du luxe auquel j'étais habitué, et malheureusement pour moi, j'allais devoir m'y faire. J'avais vraiment l'impression qu'en atterrissant ici, j'avais tout perdu, au sens propre comme au sens figuré. Qu'est ce que j'allais devenir ?






























Dans un premier temps, je me suis senti abattu. Je rêvais encore à mon luxe d'antan. Et je pouvais d'autant plus rêver que sans voiture, sans route, sans rien du tout, je ne pouvais pas sortir de cet enfer. J'étais déprimé, et rien ne semblait, ni personne, pouvoir me sortir de mon apathie. Je survivais avec les derniers simflouz qu'il me restait, et bientôt, j'allais être définitivement à sec. La perspective d'avoir faim me fit bouger. Il fallait en tout premier lieu trouver du travail. Je ne savais pas trop si j'allais y arriver dans un endroit comme celui ci où le taux de chômage semblait avoisiner les 100%, mais essayer me semblait nécessaire.






























J'ai attendu le livreur de journaux comme le messie. Je poireautais, impatient, devant ce qui me servait de maison, en me demandant ce qu'il fabriquait. «  A Sim Town, au moins, il passait à 7h. Ici, c'est 10h ou quoi ?! Dépêche mon gars, j'ai besoin de fric ! ». Sur le coup des 9h30, je vis une forme jaune au loin qui me redonna l'espoir. Enfin !!! Il s'en est fallu de peu pour que je ne courre pas au devant de lui.






























- Te voilà enfin ! Je croyais que tu ne viendrais jamais !
- Scusez moi m'sieur. Ch'suis pas en r'tard, mais comme vous v'nez d'arriver, ben, j'passe plus tard pour les nouveaux.
- Sympa. Et à quelle heure tu passes d'habitude ?
- Ent' 7 et 8.
- Parfait.
Cette façon de parler m'horripilait, mais fallait faire avec. Il s'appelle Aurélien Vasseur le petit. Malgré sa désinvolture apparente, il avait l'air gentil.






























Après des heures de recherches infructueuses, j'ai fini par dégoter un petit boulot sympa de cobaye. Ca payait pas de mine, mais au moins, ça permettait de payer les factures. Et puis, finalement, la science, c'était vachement intéressant. Je finirais peut être prix Nobel qui sait ?

Enfin voilà, mon installation a plutôt été agitée, mais j'y suis arrivé. Et souvent les soirs d'été, je m'allonge sur l'herbe sèche de mon pré et je regarde les étoiles. De nombreuses pensées me taraudent, dont une qui est récurrente : N'y aurait-il pas quelqu'un là haut qui nous manipule ? Qui m'a privé de tout mon luxe et m'a envoyé ici dans l'espoir de me voir fonder une immense famille ?


EPISODE 2

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